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Pêche à la mouche dans les eaux bleues II - Les Thons
Tous les poissons peuvent se laisser tenter par une mouche :
" if it swimms, it will take a fly " affirme Billy Pate.
(S’ils nagent ils prendront une mouche)
Et les thonidés sont particulièrement sensibles aux plumes.
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Les Thons
Les thons sont des poissons pélagiques de la famille des Scombridae comme le maquereau.
Il en existe plusieurs espèces avec des caractéristiques communes : deux nageoires dorsales et une nageoire anale. Ils possèdent de fausses nageoires (pinnules) en arrière de la 2ème nageoire dorsale et de la nageoire anale.
Infatigables migrateurs, ils sont présents dans une large bande tout autour du globe.
Les bancs rassemblent parfois plusieurs milliers d'individus.
Ce sont des poissons robustes et très rapides (jusqu’à 80 km/h) ayant un corps fusiforme. Mangeurs voraces ils dévorent chaque jour jusqu'à 30% de leur poids . Ils se nourrissent principalement de petits poissons pélagiques (anchois, sardine, hareng, lançon, sprat, maquereau…) ainsi que de calmars, crevettes et crabes pélagiques.
A l’instar de certains requins, le thon rouge est capable d’endothermie : il peut stabiliser sa température corporelle indépendamment de son environnement et ainsi nager et chasser en eaux froides ou chaudes (de 3 à 30°C).
L’espérance de vie des thons peut aller jusqu’à une quarantaine d’années pour certaines espèces.
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Les espèces les plus connus de nos côtes sont :
• Thon rouge – Bluefin Tuna (458cm, 200cm, 684 kg)
• Thon germon (ou thon blanc) -Albacore (140cm, 100cm, 60kg)
• Bonite à ventre rayé– Skipjack tuna (110cm, 80cm, 34kg)
• Thonine – Little tunny (122cm,80cm, 16kg)
• Pélamine – Atlantic bonito (90cm, 50cm, 11kg)
• Bonitou - bullet tuna – max 50 cm
Dans les mers tropicales ou sub-tropicales :
• Thon rouge du Sud – Bluefin tuna
• Thon rouge du pacifique – Bluefin tuna
• Albacore (ou thon jaune) -Yellowfin tuna (240cm, 150cm, 200kg) Les Anglo-saxons appellent Albacore le thon germon.
• Thon obèse – Bigeye tuna (250cm, 180cm, 210kg)
• Thon atlantique – Blackfin tuna (108cm, 70cm,20kg)
• Thon a dent de chien – Dogtooth tuna (248cm, 190cm, 131kg)
(en italique le nom anglais puis la taille max, la taille moyenne et le poids max )
Ce sont de formidables poissons de pêche sportive.
Ils sont rapides et incroyablement forts, des poissons redoutables à attraper avec une mouche.
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La pêche
Taille de poissons recherchés
Le pêcheur à la mouche s’intéresse principalement à des thons dont le poids est compris entre 10 lbs et 130 lbs (pour les thons rouges des poissons de 2 à 4 ans).
Localisation du poisson
Pour pêcher le thon, en particulier le thon rouge, il est important d’essayer de localiser ses endroits de prédilection. Soit on connaît des endroits privilégiés (que l’on garde soigneusement pour soi) soit on recherche les zones favorables à la présence de thons.
Les éléments importants sont la température de l’eau, sa couleur, le courant et les fonds marins. Il faut rechercher en priorité les zones chaudes combinées avec des hauts-fonds . Les sorties d’estuaire sont également de bons spots mais il faut être prudent. Lorsque l’on atteint ces zones il faut être attentif au sondeur et scruter la surface de l’eau pour localiser des chasses ou la présence de dauphins qui sont souvent en compagnie des thons.
Le thon rouge se déplace en bancs et occupe principalement les eaux de surface (entre 0 et 50 m). Les techniques modernes d’observation (marques électroniques) ont cependant montré que le thon rouge peut aussi effectuer des plongées profondes (de 200 à 1000 m).
Méthode de pêche
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Pour pêcher le thon à la mouche il est nécessaire que celui-ci vienne près du bateau (au maximum 25m).
Trois méthodes peuvent être employées pour atteindre ce résultat :
• Le broumé (chumming ou chunking)
• La traîne avec des teasers non armés ( teasing)
• La recherche des chasses
Le broumé
C’est la méthode qui nécessite le plus de travail mais c’est peut-être la plus productive.
Cette pêche s’effectue au mouillage sur des fonds compris la plupart du temps entre trente et soixante-dix mètres et qui consiste à faire remonter les poissons dans le courant vers la surface grâce à un copieux amorçage à base de sardine (ou autres poissons), le fameux broumé... Les bancs qui se déplacent sans arrêt finissent par croiser la trace de l’amorçage qu’ils remontent ensuite. Mais il faut que l’amorçage soit efficace pour permettre aux poissons de remonter jusqu’au bateau. C’est la régularité des « lâchers » de sardines qui conditionne l’établissement d’une chaîne continue et efficace, un tracé sans rupture dont les poissons retrouveront la source sans difficulté. Le broumé doit appeler les poissons, si possible de très loin mais aussi les inciter à remonter jusqu’aux cannes. Mais il faut se rappeler que le but n’est pas de suralimenté les poissons mais de les intéresser pour pouvoir ensuite leurs présenter une mouche. Pour faciliter la tâche et éviter de sentir la sardine pendant des semaines, un broumégeur manuel ou automatique se révèlera d’un grand secours. Plus besoin de triturer les sardines ni de trop se poser de question quant au broumé qui se mettra en place tout seul ou aidé par quelques tours de manivelle. Si les poissons hésitent à monter on peut utiliser des jigs non armés pour essayer de les intéresser et de les faire remonter dans le broumé. Enfin quand les poissons sont proches de la surface on peut jeter quelques poissons vivants dans le broumé. C’est une des méthodes les plus « mortelles » pour conserver les thons à proximité et beaucoup de guides l’utilise. Il faut maintenant lancer la mouche dans la nappe de broumé, la laisser légèrement couler et récupérer celle-ci à chaque fois à des vitesses différentes en commençant par des récupérations très rapides (le rolly-polly ) pour finir par une mouche inerte en dérive jusqu’à la touche. La distance de lancer est assez longue ( de 15 à 20m).
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La traîne avec teasers non armés
La pêche à la traine est la deuxième technique employée pour pêcher le thon en surface. Elle est utilisée pour localiser le poisson plutôt que pour l’attirer. Le pêcheur tente de créer une mini-chasse avec des leurres non armés et des daisy-chains de calmars ou des boone- birds. Les leurres les plus loin étant à environ 30m du bateau. La vitesse de traîne oscille entre 6 et 8 nœuds. Dès qu’un thon attaque un des leurres, le skipper met le bateau au point mort et le pêcheur lance immédiatement sa mouche en direction du leurre attaqué. Un équipier lance des morceaux de poissons à l’eau pour garder le ou les thons à proximité et remonte les lignes. Si le thon n’attaque pas au bout d’un quart d’heure on reprend la traîne.
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Les chasses
Lorsque les thons se nourrissent activement en surface, il faut essayer de déterminer la direction que suit le banc. Le skipper doit amener le bateau vers un point présumé d’interception situé au moins à 100m devant le banc puis il doit mettre le bateau au point mort car les thons sont sensibles au bruit de moteur et plongent si on fonce dessus. On lance ensuite dans le banc en essayant d’avoir une mouche imitative du poisson fourrage et on la laisse légèrement couler. Au cas où nous n’avons pas l’imitation réaliste, il vaut mieux lancer une mouche de taille plus modeste que les poissons fourrages plutôt que plus grosse. On ramène la mouche par tirées successives (5 à 10) avant de relancer et de changer la vitesse de récupération. La pêche peut être plus difficile qu’on ne le croit car notre mouche est en concurrence avec les nombreux poissonnets dont se gavent les thons.
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Il peut-être payant en absence d’attaques de laisser sa mouche inerte coulée lentement.
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Combat
Le départ d’un thon rouge est extraordinaire.
A la touche il faut garder une légère tension sur la soie jusqu’à ce qu’elle sorte du moulinet et que le frein du moulinet prenne le relais. Sur le premier rush, il faut garder la ligne en tension et s’accrocher. Il ne faut pas longtemps à un thon pour couvrir 150 mètres et plus, et menacer de sortir la totalité de votre backing.
Le bateau doit vous aider et manœuvrer pour vous faciliter le plus possible le combat.
Le thon sonde pour regagner les profondeurs (une zone de confort pour lui).
Après deux ou trois rush tout en puissance, on a l'impression de reprendre le dessus car le poisson vient. Dès lors le pêcheur doit combattre son poisson avec autant de pression que possible.
Mais en apercevant le bateau le thon repart dans un long rush. Une fois fatigué il finit par se laisser pomper, mais il monte très difficilement.
Il a une tactique très efficace pour fatiguer le pêcheur : il fait de larges cercles en jouant de l'appui de l'eau sur ses flancs.
Cela lui permet de contrer la traction avec peu d'efforts et de continuer à s'oxygéner pour refaire quelques rushs... un combat avec un thon de 20 à 30 est un moment intense, inoubliable et épuisant et peut durer plusieurs heures.
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Dans les eaux tropicales si vous voyez des crevettiers suivez les, les thons ne sont pas loin
Comme vous le voyez prendre un poisson qui pèse entre 10 et 130 lbs à la mouche (au dessus de on frise l’exploit) est un travail d’équipe entre le pêcheur et l’équipage et demande pas mal de compétences sachant que souvent la classe de ligne se situe entre 10lbs et 20 lbs (plus si vous oubliez l’IGFA).
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Mais quelle joie si vous êtes en mesure de décrocher votre poisson
Un thon à dent de chien
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Vous pourrez lrelâcher en toute tranquillité
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Le matériel
Cannes et moulinets sont les mêmes que pour la pêche des marlins
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Cannes
Les grandes marques : TFO, SAGE, LOOMIS, THOMAS & THOMAS, SCOTT, …
8,5 à 9 pieds ( 2,45m à 2,70m)
Thon < 15 lbs ensemble soie 10
Thon > 15 lbs et < 60 lbs ensemble soie 12 ou 13
Thon > 60 lbs ensemble soie 14 et +
Thon > 130 lbs jocker
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Le plus gros thon pris à la mouche en 2011 pour l’IGFA : Thon jaune de 134 lbs
Moulinets
Les grandes marques : ABEL, NAUTILUS, HATCH, MAKO, TIBOR, …
Soie 10, 12 ou 13 avec 300m minimum de backing Gel Spun Rio en 30, 40 ou 50 lbs
Soie 14, 15 ou + avec 500m minimum de backing Gel Spun Rio en 50 lbs
Le frein du moulinet est réglé à 30% de la classe de ligne mais en dehors des rushs on peut l’augmenter en freinant avec la paume sur la bobine. On compte alors sur l’élasticité de la soie pour amortir les petits chocs mais il faut rester très vigilant car souvent on casse. Le but recherché est de positionner le thon tête vers la surface pour éviter de lutter contre sa puissante caudale.
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Abel custom Tuna
Les soies
Les grandes marques : RIO, SCIENTIFIC ANGLERS, CORTLAND, …
Les soies ont une résistance minimale de 90 lbs.
Comme les thons se nourrissent légèrement sous la surface :
WF slow-sinking
ou
Shooting-head slow-sinking de 400 à 800 grains
Bas de ligne
Le bas de ligne à mouche est compliqué car il sert à la fois de clase de ligne et de protection.
L’IGFA impose des longueurs pour chaque élément mais vous n’êtes pas obligé de les respecter si vous ne cherchez pas l’homologation d’un record.
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Il est composé de trois éléments :
1. Butt
C’est la partie optionnelle du bas de ligne entre la soie et le class tippet.
2. Class tippet
C’est le class tippet qui détermine la catégorie de la classe de résistance du bas de ligne.
3. Shock tippet
C’est la partie optionnelle du bas de ligne qui peut être ajoutée entre le class tippet et la mouche (notamment pour les poissons à rostre ou les poissons à dents dangereuses pour le class tippet).
Il n’y a pas de restriction sur le type de matériau, ni sur la résistance.
En pratique les bas de lignes pour les thons sont courts (entre 1,20 et 1,50m) car la pression exercée par les accélérations du poisson et l’inertie de la soie est très forte.
• 35 cm de 50 à 100 lbs pour le shock tippet
• 35cm de 16, 20, ou 30 lbs (hors IGFA) pour le class tippet
• Extension à 1,20 (ou plus si les thons se montrent sensibles au bas de ligne) en 40 ou 50lbs.
Les nœuds
Voir le post :
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Pêche à la mouche dans les eaux bleues I – Les Marlins
Mouches
Les tailles vont de 8cm à 20cm environ.
Les hameçons utilisés vont du 1/0 au 7/0 et sont plutôt à hampe courte (pour éviter que le poisson prenne appui) type Gamakatsu Trey Combs.
Certains monteurs utilisent des hameçons circle-hooks.
Une des mouches très connue est la « Tuna Kauna »
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Ou de calmars
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La métamorphose d’une sardine
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Voilà c’est fini
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A bientôt
Tous les poissons peuvent se laisser tenter par une mouche :
" if it swimms, it will take a fly " affirme Billy Pate.
(S’ils nagent ils prendront une mouche)
Et les thonidés sont particulièrement sensibles aux plumes.
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Les Thons
Les thons sont des poissons pélagiques de la famille des Scombridae comme le maquereau.
Il en existe plusieurs espèces avec des caractéristiques communes : deux nageoires dorsales et une nageoire anale. Ils possèdent de fausses nageoires (pinnules) en arrière de la 2ème nageoire dorsale et de la nageoire anale.
Infatigables migrateurs, ils sont présents dans une large bande tout autour du globe.
Les bancs rassemblent parfois plusieurs milliers d'individus.
Ce sont des poissons robustes et très rapides (jusqu’à 80 km/h) ayant un corps fusiforme. Mangeurs voraces ils dévorent chaque jour jusqu'à 30% de leur poids . Ils se nourrissent principalement de petits poissons pélagiques (anchois, sardine, hareng, lançon, sprat, maquereau…) ainsi que de calmars, crevettes et crabes pélagiques.
A l’instar de certains requins, le thon rouge est capable d’endothermie : il peut stabiliser sa température corporelle indépendamment de son environnement et ainsi nager et chasser en eaux froides ou chaudes (de 3 à 30°C).
L’espérance de vie des thons peut aller jusqu’à une quarantaine d’années pour certaines espèces.
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Les espèces les plus connus de nos côtes sont :
• Thon rouge – Bluefin Tuna (458cm, 200cm, 684 kg)
• Thon germon (ou thon blanc) -Albacore (140cm, 100cm, 60kg)
• Bonite à ventre rayé– Skipjack tuna (110cm, 80cm, 34kg)
• Thonine – Little tunny (122cm,80cm, 16kg)
• Pélamine – Atlantic bonito (90cm, 50cm, 11kg)
• Bonitou - bullet tuna – max 50 cm
Dans les mers tropicales ou sub-tropicales :
• Thon rouge du Sud – Bluefin tuna
• Thon rouge du pacifique – Bluefin tuna
• Albacore (ou thon jaune) -Yellowfin tuna (240cm, 150cm, 200kg) Les Anglo-saxons appellent Albacore le thon germon.
• Thon obèse – Bigeye tuna (250cm, 180cm, 210kg)
• Thon atlantique – Blackfin tuna (108cm, 70cm,20kg)
• Thon a dent de chien – Dogtooth tuna (248cm, 190cm, 131kg)
(en italique le nom anglais puis la taille max, la taille moyenne et le poids max )
Ce sont de formidables poissons de pêche sportive.
Ils sont rapides et incroyablement forts, des poissons redoutables à attraper avec une mouche.
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La pêche
Taille de poissons recherchés
Le pêcheur à la mouche s’intéresse principalement à des thons dont le poids est compris entre 10 lbs et 130 lbs (pour les thons rouges des poissons de 2 à 4 ans).
Localisation du poisson
Pour pêcher le thon, en particulier le thon rouge, il est important d’essayer de localiser ses endroits de prédilection. Soit on connaît des endroits privilégiés (que l’on garde soigneusement pour soi) soit on recherche les zones favorables à la présence de thons.
Les éléments importants sont la température de l’eau, sa couleur, le courant et les fonds marins. Il faut rechercher en priorité les zones chaudes combinées avec des hauts-fonds . Les sorties d’estuaire sont également de bons spots mais il faut être prudent. Lorsque l’on atteint ces zones il faut être attentif au sondeur et scruter la surface de l’eau pour localiser des chasses ou la présence de dauphins qui sont souvent en compagnie des thons.
Le thon rouge se déplace en bancs et occupe principalement les eaux de surface (entre 0 et 50 m). Les techniques modernes d’observation (marques électroniques) ont cependant montré que le thon rouge peut aussi effectuer des plongées profondes (de 200 à 1000 m).
Méthode de pêche
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Pour pêcher le thon à la mouche il est nécessaire que celui-ci vienne près du bateau (au maximum 25m).
Trois méthodes peuvent être employées pour atteindre ce résultat :
• Le broumé (chumming ou chunking)
• La traîne avec des teasers non armés ( teasing)
• La recherche des chasses
Le broumé
C’est la méthode qui nécessite le plus de travail mais c’est peut-être la plus productive.
Cette pêche s’effectue au mouillage sur des fonds compris la plupart du temps entre trente et soixante-dix mètres et qui consiste à faire remonter les poissons dans le courant vers la surface grâce à un copieux amorçage à base de sardine (ou autres poissons), le fameux broumé... Les bancs qui se déplacent sans arrêt finissent par croiser la trace de l’amorçage qu’ils remontent ensuite. Mais il faut que l’amorçage soit efficace pour permettre aux poissons de remonter jusqu’au bateau. C’est la régularité des « lâchers » de sardines qui conditionne l’établissement d’une chaîne continue et efficace, un tracé sans rupture dont les poissons retrouveront la source sans difficulté. Le broumé doit appeler les poissons, si possible de très loin mais aussi les inciter à remonter jusqu’aux cannes. Mais il faut se rappeler que le but n’est pas de suralimenté les poissons mais de les intéresser pour pouvoir ensuite leurs présenter une mouche. Pour faciliter la tâche et éviter de sentir la sardine pendant des semaines, un broumégeur manuel ou automatique se révèlera d’un grand secours. Plus besoin de triturer les sardines ni de trop se poser de question quant au broumé qui se mettra en place tout seul ou aidé par quelques tours de manivelle. Si les poissons hésitent à monter on peut utiliser des jigs non armés pour essayer de les intéresser et de les faire remonter dans le broumé. Enfin quand les poissons sont proches de la surface on peut jeter quelques poissons vivants dans le broumé. C’est une des méthodes les plus « mortelles » pour conserver les thons à proximité et beaucoup de guides l’utilise. Il faut maintenant lancer la mouche dans la nappe de broumé, la laisser légèrement couler et récupérer celle-ci à chaque fois à des vitesses différentes en commençant par des récupérations très rapides (le rolly-polly ) pour finir par une mouche inerte en dérive jusqu’à la touche. La distance de lancer est assez longue ( de 15 à 20m).
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La traîne avec teasers non armés
La pêche à la traine est la deuxième technique employée pour pêcher le thon en surface. Elle est utilisée pour localiser le poisson plutôt que pour l’attirer. Le pêcheur tente de créer une mini-chasse avec des leurres non armés et des daisy-chains de calmars ou des boone- birds. Les leurres les plus loin étant à environ 30m du bateau. La vitesse de traîne oscille entre 6 et 8 nœuds. Dès qu’un thon attaque un des leurres, le skipper met le bateau au point mort et le pêcheur lance immédiatement sa mouche en direction du leurre attaqué. Un équipier lance des morceaux de poissons à l’eau pour garder le ou les thons à proximité et remonte les lignes. Si le thon n’attaque pas au bout d’un quart d’heure on reprend la traîne.
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Les chasses
Lorsque les thons se nourrissent activement en surface, il faut essayer de déterminer la direction que suit le banc. Le skipper doit amener le bateau vers un point présumé d’interception situé au moins à 100m devant le banc puis il doit mettre le bateau au point mort car les thons sont sensibles au bruit de moteur et plongent si on fonce dessus. On lance ensuite dans le banc en essayant d’avoir une mouche imitative du poisson fourrage et on la laisse légèrement couler. Au cas où nous n’avons pas l’imitation réaliste, il vaut mieux lancer une mouche de taille plus modeste que les poissons fourrages plutôt que plus grosse. On ramène la mouche par tirées successives (5 à 10) avant de relancer et de changer la vitesse de récupération. La pêche peut être plus difficile qu’on ne le croit car notre mouche est en concurrence avec les nombreux poissonnets dont se gavent les thons.
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Il peut-être payant en absence d’attaques de laisser sa mouche inerte coulée lentement.
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Combat
Le départ d’un thon rouge est extraordinaire.
A la touche il faut garder une légère tension sur la soie jusqu’à ce qu’elle sorte du moulinet et que le frein du moulinet prenne le relais. Sur le premier rush, il faut garder la ligne en tension et s’accrocher. Il ne faut pas longtemps à un thon pour couvrir 150 mètres et plus, et menacer de sortir la totalité de votre backing.
Le bateau doit vous aider et manœuvrer pour vous faciliter le plus possible le combat.
Le thon sonde pour regagner les profondeurs (une zone de confort pour lui).
Après deux ou trois rush tout en puissance, on a l'impression de reprendre le dessus car le poisson vient. Dès lors le pêcheur doit combattre son poisson avec autant de pression que possible.
Mais en apercevant le bateau le thon repart dans un long rush. Une fois fatigué il finit par se laisser pomper, mais il monte très difficilement.
Il a une tactique très efficace pour fatiguer le pêcheur : il fait de larges cercles en jouant de l'appui de l'eau sur ses flancs.
Cela lui permet de contrer la traction avec peu d'efforts et de continuer à s'oxygéner pour refaire quelques rushs... un combat avec un thon de 20 à 30 est un moment intense, inoubliable et épuisant et peut durer plusieurs heures.
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Comme vous le voyez prendre un poisson qui pèse entre 10 et 130 lbs à la mouche (au dessus de on frise l’exploit) est un travail d’équipe entre le pêcheur et l’équipage et demande pas mal de compétences sachant que souvent la classe de ligne se situe entre 10lbs et 20 lbs (plus si vous oubliez l’IGFA).
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Le matériel
Cannes et moulinets sont les mêmes que pour la pêche des marlins
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Cannes
Les grandes marques : TFO, SAGE, LOOMIS, THOMAS & THOMAS, SCOTT, …
8,5 à 9 pieds ( 2,45m à 2,70m)
Thon < 15 lbs ensemble soie 10
Thon > 15 lbs et < 60 lbs ensemble soie 12 ou 13
Thon > 60 lbs ensemble soie 14 et +
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Moulinets
Les grandes marques : ABEL, NAUTILUS, HATCH, MAKO, TIBOR, …
Soie 10, 12 ou 13 avec 300m minimum de backing Gel Spun Rio en 30, 40 ou 50 lbs
Soie 14, 15 ou + avec 500m minimum de backing Gel Spun Rio en 50 lbs
Le frein du moulinet est réglé à 30% de la classe de ligne mais en dehors des rushs on peut l’augmenter en freinant avec la paume sur la bobine. On compte alors sur l’élasticité de la soie pour amortir les petits chocs mais il faut rester très vigilant car souvent on casse. Le but recherché est de positionner le thon tête vers la surface pour éviter de lutter contre sa puissante caudale.
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Les soies
Les grandes marques : RIO, SCIENTIFIC ANGLERS, CORTLAND, …
Les soies ont une résistance minimale de 90 lbs.
Comme les thons se nourrissent légèrement sous la surface :
WF slow-sinking
ou
Shooting-head slow-sinking de 400 à 800 grains
Bas de ligne
Le bas de ligne à mouche est compliqué car il sert à la fois de clase de ligne et de protection.
L’IGFA impose des longueurs pour chaque élément mais vous n’êtes pas obligé de les respecter si vous ne cherchez pas l’homologation d’un record.
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Il est composé de trois éléments :
1. Butt
C’est la partie optionnelle du bas de ligne entre la soie et le class tippet.
2. Class tippet
C’est le class tippet qui détermine la catégorie de la classe de résistance du bas de ligne.
3. Shock tippet
C’est la partie optionnelle du bas de ligne qui peut être ajoutée entre le class tippet et la mouche (notamment pour les poissons à rostre ou les poissons à dents dangereuses pour le class tippet).
Il n’y a pas de restriction sur le type de matériau, ni sur la résistance.
En pratique les bas de lignes pour les thons sont courts (entre 1,20 et 1,50m) car la pression exercée par les accélérations du poisson et l’inertie de la soie est très forte.
• 35 cm de 50 à 100 lbs pour le shock tippet
• 35cm de 16, 20, ou 30 lbs (hors IGFA) pour le class tippet
• Extension à 1,20 (ou plus si les thons se montrent sensibles au bas de ligne) en 40 ou 50lbs.
Les nœuds
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Pêche à la mouche dans les eaux bleues I – Les Marlins
Mouches
Les tailles vont de 8cm à 20cm environ.
Les hameçons utilisés vont du 1/0 au 7/0 et sont plutôt à hampe courte (pour éviter que le poisson prenne appui) type Gamakatsu Trey Combs.
Certains monteurs utilisent des hameçons circle-hooks.
Une des mouches très connue est la « Tuna Kauna »
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Ou de calmars
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La métamorphose d’une sardine
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